C'est l'histoire d'un petit garçon...

C'est l'histoire d'un petit garçon, appelons-le Nicolas. Nicolas a grandi dans une famille protectrice. Sa maman avait tendance à le couver, d'autant plus qu'on lui avait diagnostiqué un souffle au coeur.

Ne cours pas trop vite ! lui lançait-elle quand il partait rejoindre ses copains pour un foot...

Ne t'agite pas comme ça ! quand il se chamaillait avec ses frères et soeurs.

Bah oui, le coeur, c'est essentiel, alors s'il ne fonctionne pas bien, il faut vraiment le ménager !

En grandissant, Nicolas prit l'habitude de faire attention et de ne jamais se donner à fond au cours de gym du collège.

Des années plus tard, Nicolas, devenu adulte, a rejoint quelques copains qui allaient courir régulièrement. Il accrocha si bien à cette activité, qu'il se lança le défi de s'inscrire à la course à pied annuelle de la ville d'à côté. Or les organisateurs demandaient un certificat médical de « non contre-indication à la pratique de la course à pied en compétition » .

Nicolas se rendit donc chez un médecin, stressé à l'idée de peut-être devoir renoncer à son défi, à cause de ce souffle au coeur. C'est alors que le médecin lui annonça qu'il n'avait rien, un coeur parfait pour quelqu'un de son âge ! Nicolas ne pouvait y croire... à tel point qu'il alla consulter un autre médecin, pour un deuxième avis. Ce dernier, lui aussi, lui donna le feu vert pour aller courir.

Aujourd'hui, Nicolas court, vite et loin ! Il a battu son record personnel, et impressionne son groupe de copains.

Et si vos limites n’étaient que des histoires ?

Comme Nicolas, beaucoup d’adultes avancent dans la vie avec des croyances anciennes, souvent forgées dans l’enfance, qui continuent à les freiner sans qu’ils s’en rendent compte. Ce sont des phrases entendues mille fois, des « tu n’es pas fait pour ça », « fais attention », « ne prends pas de risques »… qui finissent par devenir des vérités intérieures. On les appelle des croyances limitantes. Il suffit parfois d'un pas de côté, d’un regard neuf, d’une vérification objective ou d’un déclic pour réaliser que ces barrières n’existent plus — ou n’ont jamais existé.

Se réorienter professionnellement, c’est un peu la même chose : oser remettre en question une vieille histoire qu’on a crue vraie. Et se demander : Et si j'étais capable ? Et si je pouvais, moi aussi, courir loin ?